Assainissement d'une maison individuelle : tout-à-l'égout ou autonome ?

Lorsqu'ils lancent un projet de construction, les futurs propriétaires pensent automatiquement à différents aspects comme l'architecture, l'agencement des pièces, le choix des matériaux et la décoration. Mais il existe un autre élément tout aussi fondamental, bien que moins visible. Il s'agit de l'assainissement de la maison individuelle.

En effet, la gestion des eaux usées est indispensable pour assurer le confort des occupants, préserver la salubrité du logement et protéger l'environnement. Maintenant, la question est de savoir s'il faut opter pour un raccordement au tout-à-l'égout ou un système autonome. Vous trouverez des éléments de réponse dans cet article !

Quand faut-il recourir à l'assainissement collectif ou tout-à-l'égout ?

Lorsque le terrain se situe dans une zone desservie par le réseau public, le tout-à-l'égout prend en charge l'évacuation et le traitement des eaux usées. Ce réseau achemine les eaux grises (douches, lavabos, lave-linge) et les eaux vannes (toilettes) vers une station d'épuration communale pour un traitement conforme aux normes RE2020. Selon le Code de la santé publique, le raccordement au tout-à-l'égout est obligatoire dès lors que le réseau passe à proximité du terrain.

L'installation s'effectue généralement lors de la construction, avec les canalisations intégrées au terrassement ou aux fondations. Une fois raccordée, la maison individuelle bénéficie d'un système fiable et ne demande que très peu d'entretien. Pour autant, des incidents tels que des obstructions ou des dépôts peuvent survenir au fil du temps. Dans ce cas, la meilleure solution est de faire appel à une entreprise experte en débouchage canalisation pour restaurer le bon fonctionnement de l'évacuation.

Le prix du raccordement tout-à-l'égout oscille entre 3 000 et 9 500 € en fonction de la distance au réseau et de l'ampleur des travaux de terrassement. À ce montant s'ajoute une redevance annuelle calculée par la commune, qui couvre l'entretien et le traitement des eaux dans la station d'épuration. L'assainissement collectif reste donc une solution pratique, permettant une gestion écologique et sécurisée des eaux usées, sans intervention technique complexe pour le propriétaire.

Quelles situations nécessitent un assainissement individuel ?

Il faut installer un système d'assainissement non collectif (ANC) ou individuel si le terrain n'est pas raccordé au réseau public. Le propriétaire a le choix entre différentes solutions selon la nature du sol et de la configuration du terrain :

• La fosse toutes eaux
• La micro-station d'épuration
• Le filtre compact
• Le lit d'épandage

Tous ces types d'installations collectent, traitent et évacuent les eaux usées sur place. Bien évidemment, ils respectent aussi les normes environnementales et sanitaires. En tout état de cause, le Service public d'assainissement non collectif (SPANC) contrôle la conformité du système autonome, depuis la conception jusqu'à l'exploitation.

L'assainissement individuel offre une totale autonomie, mais il coûte généralement plus cher et requiert un suivi plus rigoureux. Il faut régulièrement réaliser une vidange de la fosse toutes eaux, contrôler les filtres et bien entretenir la micro-station pour éviter les débordements et maintenir un traitement efficace des eaux usées. Dès qu'un problème survient, il est conseillé de contacter rapidement un professionnel du débouchage de canalisations. Il saura rétablir la circulation des eaux pour protéger la maison contre les dommages et les nuisances.

Le système d'assainissement autonome concerne surtout les zones rurales et isolées où le raccordement au tout-à-l'égout n'est pas possible. Il apporte toutefois une certaine flexibilité technique puisque le propriétaire peut choisir le dispositif le mieux adapté aux contraintes de son terrain et à ses besoins.

Comment intégrer l'assainissement à son projet de construction ?

Que ce soit un raccordement au tout-à-l'égout ou un système autonome, il faut suivre quelques étapes clés pour réussir l'intégration de l'assainissement au projet de construction (cf. notre service d'assainissement et aménagements extérieurs). Tout commence par l'évaluation des contraintes du terrain et des possibilités de raccordement. Cette étape permet de savoir si l'ouvrage devra être relié au tout-à-l'égout ou équipé d'un système d'ANC. Pour ce faire, il faut demander un certificat d'urbanisme auprès de la mairie.

Vient ensuite le moment de sélectionner les professionnels, qui doivent être qualifiés et expérimentés. Armés de leur expertise, ils mettent tout en place pour limiter les risques de malfaçons et assurer la conformité de l'installation. Ils sont aussi en mesure d'aider à choisir des matériaux résistants et durables. En outre, il convient d'anticiper l'entretien et d'estimer en amont le budget à prévoir pour les vidanges, les contrôles techniques et les éventuelles interventions de débouchage de canalisations afin d'assurer le bon fonctionnement du réseau sur le long terme.

Pour un projet axé sur l'écologie, des alternatives innovantes comme la phytoépuration, qui utilise les plantes pour filtrer les eaux usées, peuvent être envisagées.